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ChisinauTémoignages« Les Moldaves sont très sympathiques et unis ! » INTERVIEW avec Bertrand Vinsu - Voyages Moldavie

12 juin 2023by admin

Le héros de l’article d’aujourd’hui vient de la ville française de Besançon. Il s’appelle Bertrand Vinsu et il est vidéaste. Il aime beaucoup la Moldavie et il nous a parlé de ce qui le fait revenir, des chauffeurs de taxi et de la musique moldave, en nous répondant à quelques questions.

1. Qu’est-ce que vous aimez le plus à Chisinau ?

Les gens. J’aime leur auto-ironie, et le fait qu’ils rient d’eux-même. J’aime aussi le fait que les Moldaves aiment leur pays, ils en sont fiers quoi qu’il arrive – cela se voit au moins aux drapeaux qui sont accrochés partout, et aux nombreux panneaux publicitaires qui disent « Patria mea e Moldova » qui peut être traduit comme « Ma Patrie est la Moldavie »

2. Qu’est-ce que vous n’aimez pas à Chisinau ?

L’agressivité des chauffeurs de taxi, et des chauffeurs en général, se fait particulièrement sentir – les gens ne savent pas comment se comporter sur les routes. Je vais vous raconter un incident qui m’est arrivé dès mon arrivée : à la sortie de l’aéroport, nous avons pris un taxi, et dès que nous sommes entrés dans la ville, nous avons participé à un accident en chaîne. Et tu sais quoi? Après cela, rien ne s’est passé : les conducteurs des voitures en collision sont sortis et ont juste parlé. Nous nous sommes assis dans la voiture pendant 20 minutes, mais ni la police ni l’ambulance (certains passagers ont reçu des ecchymoses) nous n’avons pas attendu. Nous n’avions qu’à sortir de la voiture et comme si de rien n’était pour prendre un autre taxi.

Soit dit en passant, nous avons également eu de la « chance » avec le deuxième taxi : pour une raison quelconque, notre chauffeur a commencé à courir avec une autre voiture. Le taxi est un extrême en moldave – vous ne savez jamais comment le voyage se terminera.

3. Qu’est-ce qui différencie la Moldavie de la France ?

À Chisinau, contrairement aux villes françaises, vous pouvez facilement trouver un moyen de sortir de n’importe quelle situation quotidienne : par exemple, si vous êtes en ville et que vos vêtements sont déchirés, vous pouvez facilement trouver un endroit où ils le répareront rapidement et à moindre coût, tandis que en France, très probablement, une chose gâtée serait simplement jetée.

Et pourtant, quand vous venez dans un café français à Chisinau, vous n’y trouvez rien de «français» – ni croissants ni autres plats ne ressemblent même de loin à l’original.

Beaucoup de gens posent des questions sur la différence des vins. Pour être honnête, je ne suis pas un expert, mais j’ai l’impression que les vins moldaves et français sont très différents, même si les cépages et le climat de nos pays sont très similaires. Soit dit en passant, un autre fait intéressant sur le vin moldave est que tous les Moldaves fabriquent leurs propres vins. Quand j’étais au festival Gustar, presque tous les habitants avaient leur propre bouteille de « Gura Cainarului » remplie de vin fait maison. Et bien sûr, la différence entre une boisson maison et une boisson commerciale est très notable – la maison est plus forte et laisse instantanément des marques sur les mains et les lèvres.

4. La France sait-elle quelque chose concernant la Moldavie ?

Absolument rien. Mais j’ai parlé de la Moldavie à mes amis, et beaucoup d’entre eux n’hésiteraient pas à venir. Premièrement, à cause de la bière et de la nourriture bon marché et savoureuse. Deuxièmement, à cause du moment de l’aventure et de «l’incompréhensibilité» de tout ce qui se passe. Je me souviens comment nous sommes allés à Soroca : à la sortie de la Gare du Nord, quelqu’un a arrêté le minibus et a tendu au chauffeur un énorme sac. Sur le chemin de Soroca, ce minibus s’est arrêté quelque part au milieu du champ – il n’y avait pas d’arrêt, pas de ravitaillement, mais au milieu de ce champ, il y avait une personne qui, comme si de rien n’était, a arrêté le minibus, a pris ce sac, et a disparu quelque part.

5. Qu’est-ce qui vous fait retourner en Moldavie ?

Encore une fois, les gens. Les Moldaves sont très sympathiques et unis. Cela est particulièrement visible pendant les fêtes nationales, lorsque toute la ville se rassemble sur la place principale de Chisinau – ils sont tous heureux et surtout, les fêtes ne se transforment jamais dans une explosion de violence. Ceci distingue la Moldavie de la France. Le 14 juillet j’essaie de ne pas quitter la maison, car cela se termine toujours par des pétards et des combats d’ivrognes massifs. J’aime que le plaisir en Moldavie est très naturel et facile : dès que vous jouez de la musique nationale, de parfaits inconnus se donnent la main et commencent à danser le refrain. Pour que cela se produise en France, il faut que tout le monde soit ivre comme l’enfer.

Au fait, j’aime aussi beaucoup la musique moldave, en particulier Zdob şi Zdub et Carla’s Dreams. J’ai commencé à écouter Carla’s Dreams, probablement comme beaucoup d’habitants, de la chanson POHUI même dans le ton de sa voix. Ils ont de merveilleux arrangements, un mélange cool de styles et de langues différents. Je suis peut-être le seul auditeur d’entre eux qui, sans se plonger dans les vers, aime cette musique.

Crédit photo © SidDrone Movies & more
6. Quels défis avez-vous relevés en Moldavie ?

Je n’ai pas ressenti de difficultés particulières, car je n’étais presque jamais laissé seul. Eh bien, sauf que lorsque nous avons parcouru la Moldavie, j’ai but de l’eau des puits qu’au bout d’un certain temps, j’ai souffert d’indigestion. Je savais que je prenais des risques, mais j’ai accepté le défi (rires).

A propos des risques, les minibus moldaves sont des « transports de cow-boy », surtout ceux qui vont en dehors de la capitale.

En parlant de minibus, je me souviens que lors de ma première visite, j’ai été frappé par le fait que les gens se transfèrent de l’argent pour voyager. Et les conducteurs qui se promènent constamment avec des piles d’argent dans les mains sont toujours surprenants. C’est-à-dire que les gens peuvent librement leur enlever ce tas et s’enfuir ? Au fait, comment les conducteurs se souviennent-ils de ceux qui ont déjà payé et reconnaissent-ils ceux qui viennent d’entrer, alors que le trolleybus est plein ?

7. Avez-vous réussi a apprendre le roumain ?

Je connais quelques mots : « Votat pentru Chirtoaca ». Lors d’une de mes visites, j’ai vu une campagne électorale – puis des tracts avec cette inscription ont été collés dans toute la ville. Je me suis récemment rendu compte que j’avais déjà vécu deux mandats de Chirtoaca en tant que maire, j’ai même une photo avec lui !

8. Quelle sont les endroits que vous aimez visiter ?

1. La Placinte et Fornetti – j’aime beaucoup leurs crêpes dans une casserole, les tartes au fromage et à l’aneth.
2. Orhei Vechi – les paysages de cet endroit sont d’une beauté naturelle fascinante et étonnante.
3. Milestii Mici – l’échelle de ces caves est très impressionnante. Et il y avait Steven Seagal – même sa photo en est la preuve. Je ne suis pas allé à Cricova, mais si je découvre que Chuck Norris y est allé, j’irai certainement là-bas aussi.
4. Le centre de Chisinau en automne – il est magnifique.
5. Les Parcs de Chisinau.

9. Comment décrivez-vous la Moldavie en 3 mots ?

Nascut în Moldova.

Article original à lire ici.

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