Ce monastère est situé à 60km de Chisinau dans le village de Bursuc dans la région de Nisporeni. La rivière Cogalnic prend sa source dans les collines environnantes et se jette en Ukraine dans la Mer Noire.
Il fut fondé en 1678 par l’aristocrate moldave Mahai Hancu. L’histoire est mythique. Caché dans la foret alors que les armées tatares brulaient les villages aux alentours, Mahai Hincu avait promis à sa fille de faire construire un monastère si ils survivaient. Ils furent épargnés par la guerre et les travaux commencèrent. Il l’appela « Parasheva » en hommage à la sainte orthodoxe du même nom dont la légende dit qu’alors âgée de 10 ans, elle entendit dans une église des voix dictées par Dieu : « Celui qui veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».
A cause des multiples invasions tatares dans la région au XVIIIème siècle, le monastère fut de nombreuses fois détruit puis reconstruit en temps de paix. Le complexe monastique consiste en une église d’été construite en 1835 dans un style russo-byzantin et une église d’hiver construite en 1841.
La vie religieuse du monastère fut, comme beaucoup d’autres lieux saints en Moldavie, férocement persécutée pendant l’URSS au nom de l’athéisme communiste. Karl Marx, le célèbre théoricien du communisme n’avait t’il pas écrit en 1843 que “la religion est l’opium du peuple” ? Ainsi, dès la fin de la Seconde guerre mondiale, les autorités staliniennes pillèrent les lieux, chassèrent les sœurs, emprisonnèrent les moines et transformèrent les bâtiments d’Hâncu en sanatorium pour tuberculeux.
Ce n’est qu’à partir de la nouvelle indépendance de la Moldavie en 1992 que les lieux furent rénovés et redevinrent actifs avec l’aide des communautés villageoises locales. Hâncu est considéré comme un des symboles majeurs de l’identité moldave et de la foi orthodoxe en Europe de l’Est.
Il est possible de passer une nuit dans le monastère moyennant un prix modique.