Quelles sont les impressions d’un journaliste britannique après un petit weekend passé en Moldavie ? Mike Carter travaille pour le Financial Times et est venu en 2013.
EXTRAIT:
Quand j’ai dis à des amis que j’allais en Moldavie pour le week-end, la réponse la plus fréquente était “La Moldaquoi?”. Certains, éduqués, qui avaient pourtant bien voyagé, devinaient curieusement l’Afrique. La capitale ? Les gens n’en avaient aucune idée, bien que quelques-uns avaient des notions vagues d’apparitions de la Moldavie dans le concours Eurovision.
Mes recherches “pré-voyage” ont révélé une enquête déclarant la Moldavie comme l’endroit le plus malheureux dans le monde et les statistiques de la Banque mondiale l’identifiait comme le deuxième pays le moins visité en 2013. Sur cette dernière mesure, elle était coiffée au poteau par la minuscule Kiribati (un nation composées de 33 îles dans l’océan Pacifique).
Les statistiques sur les touristes sont notoirement imprécises (comment différenciez-vous le tourisme d’affaires et du loisir, par exemple ?). Mais ici, il y a une marge importante d’erreur. La Moldavie a reçu seulement 11.500 touristes. C’est un peu plus que ceux qui ont voyagé au petit Bhoutan, région isolée dans l’Himalaya, et cent fois moins que ceux qui sont partis visiter la Namibie. Et pourtant, la Moldavie, perchée entre la Roumanie et l’Ukraine est juste à trois heures de vol direct de Londres.
Nous avons marché à travers le parc boisé de Stefan Cel Mare, dans le centre de Chisinau.
Un jeune chœur orthodoxe chantaient des chansons folkloriques. Les gens faisaient du jogging et du roller. Des adolescents flirtaient sur des bancs, alors que les rayons du soleil passaient à travers la canopée. Cela ne ressemblait pas à l’endroit le plus malheureux du monde.
Il semble peu probable que Chişinău puisse devenir le nouveau Prague, mais certains estiment clairement qu’elle mérite d’être moins négligé.
Mike Carter – The Financial Times
Article original en anglais à lire ici (complet)