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Témoignages“En France, on ne connait que très peu de choses sur la Moldavie” INTERVIEW - Voyages Moldavie

3 juin 2016by admin
Jérôme est un français de 30 ans qui bosse dans le webmarketing et qui vit à Chisinau depuis maintenant un certain temps. On se retrouve dans un café du centre ville et je lui demande de me parler un peu de sa nouvelle vie en République de Moldavie, ce qu’il accepte volontiers. Jérôme est désormais un expatrié mais fut également (logiquement) un simple touriste à ses débuts. Écoutons le sur son expérience moldave. Petit entretien sans prétention.

– Salut Jérôme, tu viens d’où en France ?

Bonjour Robin. Je suis originaire du Sud de la France. J’ai grandi dans un petit village, j’ai étudié à Montpellier et, avant Chisinau, j’ai vécu à Paris, Toulouse, Brighton (Royaume-Uni).

– Depuis combien de temps vis-tu en Moldavie ? Et puis pourquoi un tel choix…. tant qu’on y est 😉

Cela va faire 15 mois aujourd’hui que je vis en Moldavie. C’est un ami parti faire un Service Volontaire Européen qui m’a fait découvrir ce pays. Sans lui, je n’aurais jamais eu l’idée de le visiter. En France, on ne connait que très peu de choses sur la Moldavie, et on ne nous en montre souvent que les aspects les moins séduisants : les faibles revenus, la corruption endémique… Ce qui n’est une infime partie de la richesse de la culture moldave. Ceux qui y ont séjourné le savent bien.

– Que connaissais tu de la Moldavie avant d’arriver ?

Au tout début, j’étais absolument incapable de situer cet État sur une carte. J’avais d’étranges a priori sur la région ; je croyais même que le pays était contaminé par la radioactivité depuis la catastrophe de Tchernobyl (rires), ou prisonnière d’une vieille emprise communiste… En fait, cette zone n’avait pas réellement de visage.

Mon arrivée a bousculé tous ses préjugés. Je me souviens être descendu de l’avion bleu d’Air Moldova, avoir pris une “rutiera” (minibus) pour rejoindre le quartier de La Ciocana où mon ami était (très sommairement) logé. Je suis immédiatement tombé amoureux de Chisinau, à l’instant où j’ai découvert ce quartier, qui est pourtant l’un des moins beaux de la Capitale.
À vrai dire, ce n’est pas un sentiment esthétique qui m’a submergé, mais la sensation d’avoir découvert un pays hors du temps, un contraste entre une extrême modernité et un look “rétro”. C’était le début de l’été. Je me souviens encore d’un coucher de soleil absolument fabuleux sur les “blocul” de la Ciocana, parmi des trolley-bus sortis de l’ère soviétique. Je crois que ma première rencontre avec l’exotisme a eu lieu ce jour-là. À 28 ans.

Et depuis, mon plaisir n’est pas allé décroissant. Il y a bien eu des moments difficiles, des ras-le-bol, des galères en tous genre, inimaginables ailleurs. Mais ce pays n’a pas quitté mon cœur : la campagne moldave est très belle, et l’accueil réservé aux voyageurs, dans les petits villages, quoique un peu rustre de prime abord, est en fait très généreux. Je m’y suis fait de très bons amis : moldaves, mais aussi étrangers, car de nombreuses nations ont leur petite communauté dans la capitale, et on rencontre des italiens, des espagnols, des allemands, des américains.

– On mange bien ? Certaines mauvaises langues disent que cette cuisine slave, elle est parfois très bourrative..

On mange très bien. L’aspect bourratif est indispensable à la survie, du moins pendant l’hiver, où le thermomètre n’hésite pas à descendre à -25°C.

Le reste de l’année, la gastronomie est variée, et ne se limite pas aux plats traditionnels (placinte cu cartofi, mamaliga cu tocanitsa de pui, supa de pui cu taietei): on trouve toutes les viandes, préparées de toutes les façon, assorties de légumes de saison. Rien à voir avec les légumes d’importation, cultivés sous serre, qui envahissent nos supermarchés français depuis des années. Les fruits et les légumes sont délicieux, cultivés sur place.

– Bon, et ce fameux vin moldave, il est comment par rapport à notre vin gaulois ?

Les vins rouges sont fabuleux. Ça a été une très agréable surprise de découvrir le negru de Purcari, le rara neagra de Purcari. Le vin moldave a une véritable identité, et le savoir-faire viticole local rivalise avec le nôtre, cela ne fait aucun doute. On ne doit pas visiter la Moldavie sans avoir fait le tour de leur carte des vins. Là-bas, des vins rouges à prix très raisonnable, peuvent tout à fait décemment accompagner un plat.

– Tu as appris un peu le roumain ou le russe ? C’est facile ?

J’ai appris les bases du roumain, tout ce qui est nécessaire à la survie dans ce pays : commander un taxi, un plat dans un restaurant, faire ses courses. Le roumain est une langue latine, ce qui ne se perçoit pas immédiatement quand on l’entend (à cause de l’accent moldave), mais qui se devine dès qu’on le voit écrit. Le russe, c’est une autre affaire, beaucoup plus compliqué.

– Une anecdote rigolote sur ta nouvelle vie moldave ?

Je me souviens d’une petite fête foraine, organisé à l’extérieur de la ville, près d’un monument en ruine, dans ce qui ressemblait plus à un terrain vague qu’à une aire de jeux pour enfants. J’étais avec un ami. On regardait les enfants jouer, monter sur des manèges à moitié rouillés, grinçants de tous leurs vieux mécanismes et ne respectant que les normes d’un autre temps. Mon ami a allumé une cigarette (c’était en plein air), à plus d’une dizaine de mètres des manèges. Un papa est venu nous voir en nous demandant d’éteindre immédiatement une cigarette, nocive pour la santé de ses enfants. Ce qu’on a fait.

Je crois que tout l’esprit moldave est résumé dans cette situation : un papa nous demandant d’éteindre une cigarette, loin des enfants qui jouaient pourtant sur de très vieux manèges, au milieu des gravats.

Propos recueillis par Robin Koskas

admin

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